I wish I could #3 : live in an airport
Au moins pour quelques jours, parce que le souci des aéroport, c'est l'expatriation urbaine quand même...
Tous ces gens en transit, ceux qui reviennent en balançant leur bonne mine à la figure de ceux qui attendent encore de redonner un sens au mot "détente", ceux qui sentent la chaleur du soleil s'intensifier en dévisageant le tableau des "departure", ceux qui y voient la promesse de milliers de dollars tout serrés dans leur costume noir, tout cela me transporte.
C'est immense, ça n'a rien d'humain, et pourtant c'est sentir un peu plus que le monde existe en dehors du JT de 20h, que les noms de mon atlas ont une réalité. Ahurie devant l'immensité de ces abeilles blanches qui dorment au sol carressées par les rayons d'or d'un soleil matinal, je suis prise d'une puissante sensation de liberté. Les vitres gigantesques au dessus du tarmac me laissent contempler les dimensions d'un chemin qui me dépasse, qui s'ouvre vers l'infini.
A chaque décollage, où que j'aille et peu importe la durée, à ce moment précis où le combat des roues avec l'asphalte se solve par un profond silence, j'ai le coeur qui se serre de laisser une terre sur laquelle j'ai marché, avec ce qu'elle comporte de liens, de souvenirs et de richesse.
Après,
l'absence...
le songe,
l'apaisement.
Et puis l'abeille pic du nez, un nouveau paysage se rapproche, se rapproche, se rapproche et BAM ! Une secousse et tout reprend son sens, je me prends en pleine face la vague d'émotion qui m'avait vidée au décollage. Je suis dépassée, heureuse, terriblement vivante.
Alors voilà, c'est un peu bizarre, mais quand je prends l'avion, même pour un petit vol, une "navette" comme on dit maintenant, ça me fait toujours ça... Aujourd'hui j'ai pris l'avion pour Nice et ça n'a pas raté. J'aime bien d'ailleurs, c'est beaucoup d'émotion pour un court trajet, du plaisir en barre ! Et puis les hotesses sont jolies et tirées à quatre épingles, c'est chouette... (enfin j'avoue qu'aujourd'hui c'était la cata sur Air France, le look n'était pas au programme).
J'ai un problème ou il y a d'autres mordues d'aéroport ?
